L’objectif de cette note est d’apporter mon plus grand soutien à G.E. Séralini, Professeur à l’Université de Caen. J’ai appris qu’il avait mené quelques études comparatives, qui ont eu des conséquences considérables. A ma connaissance, ces expériences ont été mises en place et analysées conformément aux plus hauts standards professionnels, et doivent donc être appréciées en tant que telles.
L’un des points les plus intéressants et les plus novateurs de ces expériences est qu’elles ont été été menées sur une période anormalement longue. Il est bien connu pour les chercheurs que les études similaires conduites sur des périodes plus courtes n’ont pas été en mesure de détecter les effets toxiques sur le long terme.
Ce cas particulier d’apparition tuméreuse rentre dans cette catégorie, et il n’est donc pas étonnant que les études existantes menées sur des périodes plus courtes que celle de Séralini n’aient pas révélé de différences significatives parmi les groupes de traitement [en comparaison avec les groupes témoins].
Je pense à ce titre que le Professeur Séralini a fourni une preuve irréfutable de l’existence de certains effets toxiques inconnus, provenant de produits considérés comme sûrs. Bien évidemment, il existera toujours des personnes pour remettre en question ces résultats, pour la simple et bonne raison qu’ils sont susceptibles d’avoir des conséquences importantes pour leur industrie. Leur point de vue perd donc de sa valeur à la lumière de ces nouveaux résultats expérimentaux, puisqu’il ne fait aucun doute que les conclusions tirées par le Professeur Séralini sont basées sur des faits précis et fiables.
Paul Deheuvels, Membre de l’ Académie de Sciences, France, et unique statisticien de l’Académie (1)
(1) Deheuvels P. Étude de Séralini sur les OGM : Pourquoi sa méthodologie est statistiquement bonne [Seralini study on GMOs : Why the methodology is statistically sound]. Le Nouvel Observateur. 9 octobre 2012. http://www.gmwatch.org/component/content/article/14294